Kolaps Seigneur du Forum


Age: 53 Inscrit le: 31 Mar 2005 Messages: 11587 Localisation: Rambouillet
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Posté le: 29 Juin 2005, 10:40 Sujet du message: faits insolites (755) |
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A Mychkine en Russie, un musée de la souris.
MYCHKINE (AFP) - Les trains ne s'arrêtent pas à Mychkine (peut-être une vengeance « mechquine »..)et les bateaux n'y amènent de voyageurs qu'en été. Mais cette petite ville russe perdue aux bords de la Volga a une vie culturelle intense et espère développer le tourisme grâce à des curiosités, tel le musée de la souris.
Dans une isba (à vos souhaits) de bois ayant appartenue jadis à des marchands habitent aujourd'hui 4.528 souris (houlala que de monde !): en peluche, porcelaine, cire ou coquillage (ha ouf elles ne peuvent donc pas se reproduire), elles ont été envoyées là des quatre coins du monde (la terre est donc carrée ?). Le musée a même reçu en cadeau de vraies bêtes (wouaaaa c’te classe), y compris une "souris mutante" ( « heu..merci bien..il ne fallait pas, je vous assure.. ») mais il les a laissées partir. "Il n'est pas bon de tenir en cage le protecteur de la ville", explique Nikolaï Louchine, directeur du musée de la souris (ben voyons, ils n’ont pas voulu avouer que la souris mutante avec un seul œil, des dents et des griffes géantes ça ne retenait que moyennement les visiteurs).
La souris (mychka en russe) est une bête sacrée de cette ville de 6.000 habitants à 300 km au nord de Moscou, qui porte son nom: d'après la légende, c'est une souris qui, en 1523, a sauvé la vie du fondateur de Mychkine, Fiodor Mstislavski, le réveillant alors qu'il était menacé par un serpent (quelle est gentille ! on pourrait croire qu’elle a juste voulu se cacher sous sa tête car le serpent voulait la manger mais non !..).
"Les pièces exposées viennent de Hong Kong, d'Allemagne, d'Italie, d'Inde, de Chine, et même de Hawaï. Une retraitée allemande nous en envoie une par an", raconte M. (Chédid ?) Louchine (ha..zut..je me demandais aussi ce qu’il venait faire dans cette histoire). Chaque souris est enregistrée (elles chantent en plus ?) dans un gros livre et le musée adresse à son expéditeur une lettre de remerciement et un certificat tamponné "Musée de la souris".
Les premières pièces ont été offertes par le barde russe Boulat Okoudjava et par l'académicien Dmitri Likhatchev qui a avoué dans l'un de ses essais son amour pour Mychkine, une ville qu'il n'a jamais visitée (mytho va !) .
Les chats de Mychkine sont curieusement attirés par cet endroit. Et le musée de la souris est en correspondance régulière avec le musée du chat de Siauliai, en Lituanie. Les deux espèrent faire un jour une exposition commune. "Nous n'avons rien à craindre: les souris sont plus nombreuses que les chats", explique en souriant M. Louchine (chat en porcelaine contre souris en porcelaine quel dur combat !)
Le grand projet de Mychkine pour l'instant est la préparation du "deuxième festival international de la souris" (au programme : labyrinthes, grande roue, concours de la photo la plus souriante, jeu de fléchettes sur tête de chat le tout clôturé par une repas de fromages en tout genre) prévu dans la ville en 2008. "Le premier festival de la souris a eu lieu en 1996. Le prochain se tiendra 12 ans plus tard. Il faut une pause pour ne pas gaspiller le potentiel créateur" (c’est clair qu’en 12 ans il a le temps de se renouveler quand même), dit Svetlana Dourandikova, responsable de la mairie chargée du tourisme.
D'ici là, la ville compte construire deux centres de divertissement et des hôtels pour accueillir les invités, ajoute Piotr Volkov, responsable du développement économique.
Mychkine n'offre actuellement que 20 chambres d'hôtels, mais déjà beaucoup d'attractions touristiques: la vieille architecture russe est intacte, trois théâtres et dix musées s'y trouvent, dont ceux de Piotr Smirnov, fondateur de la marque de vodka du même nom, et des valenki, les traditionnelles bottes de feutre russes.
L'initiateur de la création des musées de Mychkine, sortis de terre les uns après les autres (en gros ça pousse comme des champignons les musées) entre les années 1960 et l'an 2000, est l'historien Vladimir Gretchoukhine. "Ce ne sont que des petites misères bigarrées", dit-il faussement modeste.
"Quand on jette des pierres sur l'herbe, celle-ci pousse mieux, par résistance. De même, notre petite ville tente d'affirmer son moi dans cette civilisation d'asphalte" (qui a invité le Dalahi Lama ? ), dit-il dans sa langue ampoulée ( pas facile pour parler..), recevant dans une pièce encombrée d'une multitude d'objets anciens.
Sa nouvelle idée est de développer un "tourisme actif": proposer aux visiteurs de vendre les valenki dans la rue ou de faire des visites guidées. |
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