Drôle de planète... (36)

[Kolaps]

01 Une grenouille peu fréquentable

SHANGHAI (AP) -- Un salon de thé de Shanghaï baptisé "la grenouille entretient une maîtresse" a été prié de changer de nom pour des raisons de moralité publique, ont annoncé les médias locaux vendredi.

Le "Qingwa Bao Ernai" a violé la loi sur la publicité, selon le Shanghai Daily et d'autres journaux, citant un responsable local, Xu Jun. "Le nom va également à l'encontre de la moralité sociale et de l'éthique", a expliqué ce dernier, précisant que le changement était nécessaire pour "purifier les marchés publicitaires de la ville".

Malgré la progression du niveau de vie, Shanghaï reste très conservatrice en matière de politique et de culture: ses dirigeants sont prompts à réprimer publicités, expositions artistiques ou médias qui dépassent, selon eux, les limites de la bienséance.

L'affaire traduit également une sensibilité extrême sur les liaisons extraconjugales, une pratique courante, notamment chez les responsables de l'Etat qui ont reçu l'ordre du parti communiste de déclarer de telles relations.

Le bruit courait ainsi que l'ancien chef du parti à Shanghaï, limogé l'an dernier sur fond d'allégations de corruption, avait plusieurs maîtresses. AP


02 Un supporteur qui ne manque pas d'air

LONDRES (AP) -- Un amateur de football britannique a décidé de louer un dirigeable pour pouvoir assister au match de son équipe favorite, Cardiff City.

Tous les supporteurs de l'équipe ont été interdits de stade pour le match à l'extérieur contre les Wolverhampton Wanderers suite à des affrontements lors de rencontres précédentes entre les deux clubs.

Mais l'homme d'affaires Steve Day, 40 ans, compte contourner l'interdiction en louant un dirigeable pour pouvoir, avec 29 autres personnes, assister au match depuis les airs au-dessus du stade. AP


03 Baiser de Noël

WATERBURY, Connecticut (AP) -- Un avocat américain a eu la mauvaise surprise d'être arrêté jeudi pour avoir osé embrasser une femme policier le 22 décembre dernier lors d'une audience au tribunal de Waterbury, dans le Connecticut (nord-est des Etats-Unis).

Ralph Crozier été interpellé pour trouble à l'ordre public. Il jure pourtant qu'il ne s'agissait que d'une "bise" destinée à marquer Noël.

"C'est la plus grande blague à laquelle j'ai été confronté dans ma carrière", s'est-il emporté dans un entretien au journal "The Republican-American". "Combien de dizaines de milliers de personnes dans le seul Connecticut ont souhaité un joyeux Noël à leurs collègues et amis avant le 25 décembre?"

Les policiers chargés de l'enquête lui ont expliqué que la plaignante ne l'avait pas invité à l'embrasser, ce qui justifierait sa plainte.

L'avocat assure que la vidéo de surveillance qui a croqué la scène du baiser prouvera qu'il n'avait "aucune intention sexuelle". Selon lui, l'enregistrement fournira aussi un nouvel exemple des dérives du "politically correct".

"Ce n'était qu'une attention de Noël. Je n'avais pas envie de harceler quiconque", s'est-il encore défendu. "C'était une bise sur la joue et rien d'autre."

Il a été remis en liberté après versement d'une caution. AP


04 Généreuse repentance

OSLO (AP) -- Rongé par le remords, un Allemand qui avait commis un vol en 1970 dans une boutique en Norvège a envoyé un chèque, 36 ans après, pour indemniser sa victime.

Le repentant a envoyé la somme de 290 euros à la municipalité de Lom, petite ville montagneuse, lui demandant de remettre la somme au commerçant lésé, a indiqué jeudi le maire Simen Björgen sur le site Internet de la localité.

"Pendant des années, ma conscience m'a tourmenté. Avec ce chèque, j'espère me libérer de cette situation et je demande votre aide", a écrit l'homme, dont l'identité n'a pas été dévoilée. "J'aimerais aussi demander pardon pour le mal que j'ai fait il y a si longtemps."

Dans la lettre, l'homme explique qu'il voyageait en Scandinavie avec son jeune frère et sa petite amie, aujourd'hui son épouse, lorsqu'ils s'étaient arrêtés à Lom, ville de 2.300 âmes à 250 kilomètres au nord d'Oslo.

Il précise avoir volé pour l'équivalent de 11,5 euros d'articles dans une boutique, qu'il se remémore seulement comme "un magasin de souvenirs avec un grand parking". Il demande au maire de trouver le propriétaire et de lui remettre le chèque, ou si ce n'est pas possible, d'utiliser l'argent pour une bonne cause.

Björgen a finalement trouvé le commerçant retraité, Gabriel Lund, 78 ans, qui possédait la boutique Fjoset en 1970 et lui a remis le chèque. Dans une lettre adressée au voleur repenti, le maire précise que Lund lui pardonnait et qu'il avait fait don de l'argent à la maison de retraite locale. AP