Kolaps Seigneur du Forum


Age: 53 Inscrit le: 31 Mar 2005 Messages: 11587 Localisation: Rambouillet
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Posté le: 30 Juin 2005, 16:48 Sujet du message: faits insolites (975) |
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Archéologie et érotisme.
MARSEILLE (AFP)
Les musées de Marseille sortent divers objets "de leurs réserves" pour présenter au public "un petit musée érotique" qui mêle époques et civilisations antiques mais a tout de même pour trame commune l'érotisme, l'amour et la sexualité.
"Tous ces objets érotiques étaient là dans nos réserves, je les voyais en faisant les inventaires mais ils étaient cachés du public, c'était dommage", explique Muriel Garsson-Giuliani, commissaire de l'exposition, historienne de l'art et d'archéologie.
L'exposition, ouverte aux visiteurs à partir de vendredi et jusqu'au 15 janvier, réunit quelque 70 "trésors" jusque-là "cachés" qui ont été mêlés aux pièces de la collection déjà existante du département classique du Musée d'archéologie méditerranéenne, à la Vieille Charité, dans le quartier historique de Marseille.
Ces pièces inédites, série d'objets hétéroclites parfois accumulés depuis la fin du XIXème siècle, sont identifiées par des couleurs correspondant chacune à un thème choisi par la commissaire: le blanc pour les "amours divines", le jaune pour la "magie du sexe" et le rouge pour "la vie privée".
"Les mythologies égyptiennes, proche-orientales, grecques ou romaines naissent toutes d'un couple qui va donner des Dieux secondaires", raconte Muriel Garsson-Giuliani, commentant le chapitre des "amours divines".
Par exemple, Osiris et Isis, figurés par des statuettes, ont "connu une histoire d'amour et sexuelle très tourmentée". Le Dieu Bès, qui brandit dans chaque main un phallus, lui-même doté d'un sexe démesuré sur lequel une femme minuscule est allongée, symbolise la "fécondité", poursuit la commissaire, s'arrêtant plus longuement sur sa "pièce préférée": une terre cuite représentant l'enlèvement d'Europe par Zeus, transformé en taureau blanc, traversant la Méditerranée pour arriver en Crète, la jeune fille sur son dos.
La partie "magie du sexe" veut "montrer le sexe prophylactique, symbole de fécondité, d'opulence et de bonheur", poursuit-elle. Ici, les objets sont protecteurs et sont parfois portés en amulettes, qu'il s'agisse de personnages ou de phallus.
Des pénis figuraient parfois sur des bas reliefs, ainsi que le visiteur peut le noter sur une pièce de l'époque romaine. Ils "étaient symboles de richesse et de fertilité mais pouvaient aussi indiquer la proximité d'un lupanar", ajoute la commissaire de l'exposition.
L'érotisme était également partout présent sur les objets de la vie privée (vases, fresques décorant l'intérieur des foyers, lampes à huile), variant toutefois selon le code moral de chaque civilisation. Ainsi, les scènes homosexuelles étaient fréquentes dans la Grèce antique, alors que l'homosexualité était considérée comme indécente, voire réprimée chez les Romains. |
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