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Les esclaves de la lumière
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Kolaps
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MessagePosté le: 21 Fév 2006, 15:17    Sujet du message: Répondre en citant

07 La possessive.

– Oui, continuait la Lumière, tu as toujours été assez fort pour m’empêcher de dominer ton esprit. Lors de notre première rencontre, je t’ai fait seulement perdre conscience, sans parvenir à te posséder. Mais tes amis, Jomi surtout, sont infiniment plus vulnérables que toi : j’ai réussi à leur faire croire que j’étais leur alliée, travaillant pour leur gloire de pauvres humains stupides et orgueilleux. Toi, je n’ai réussi qu’à t’endormir… jusqu’au jour où tu as vu de tes propres yeux comment je pouvais donner à Jomi – et aux deux autres aussi, mais cela, tu l’ignores encore – des jouissances quasi charnelles ! Car c’est par la chair que l’on domine les hommes, infiniment mieux que par l’esprit !
« JOMI, lors de chacun de ses spectacles, m’a servi de support pour posséder tous ceux qui venaient y assister. En effet, tandis qu’ils applaudissaient, adoraient leurs idoles, moi, je prenais possession de chacun d’eux !
« C’est là mon unique limite :j’ai besoin de supports vivants et d’intelligences dont je puisse m’emparer pour exercer mes pouvoirs de domination…
– Et maintenant, que vas-tu faire ?
Coquard dialoguait à présent avec la Lumière. Il savait, ainsi qu’Elle le reconnaissait Elle-même, pouvoir Lui opposer une certaine résistance. Il était parvenu peu à peu à lutter, presque à éradiquer l’emprise qu’elle exerçait sur Pierrot et Jeff. Durant plus de deux années, c'est-à-dire durant les cent vingt-huit fameuses nuits d’angoisse, ils étaient demeurés tous trois dans cette salle de bar pour attendre Jomi qui, lui, continuait à se livrer sans retenue à la Lumière, croyant toujours aussi fermement que c'était Elle qui s’offrait à lui !
Ils l’attendaient en frères, prêts à tout tenter pour le sauver mais n’osant monter au grenier, de peur d’une terrible réaction du cauchemar aux yeux verts… !
Et l’horreur durait ainsi depuis près de deux ans !
Même les concerts devenaient des nuits d’enfer, maintenant qu’ils savaient…
Que faire ? Qui pourrait les aider ? Personne : jusqu’à leur mort, ils seraient les esclaves de la Lumière.
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MessagePosté le: 22 Fév 2006, 13:10    Sujet du message: Répondre en citant

– Comme tu peux le constater, poursuivait la « voix » du monstre lumineux, je n’ai fait que jouer jusqu’ici. En ce moment, tes amis, que tu avais cru pouvoir me reprendre, sont de nouveau possédés !
À cet instant, Coquard vit de nouveau – ou plutôt, la Lumière lui rendit pour un instant la vue : assis, immobiles sur leurs chaises, dans ce décor si dérisoire en comparaison de la scène fantasmagorique qui s’y déroulait, Pierrot et Jeff ressemblaient à des momies enfermées dans des entrelacs de bandelettes verdâtres : les filaments de la Lumière s’étaient agglutinés autour d’eux, formant une masse compacte qui épousait les formes humaines ainsi emprisonnées… !
– Vous êtes à moi ! continuait-Elle à proclamer, victorieuse, tandis que Coquard se rendait compte de Sa puissance illimitée.
– NON !!!
Le hurlement avait jailli, non seulement de la gorge, mais aussi de toute la personne de Coquard. Il l’avait lancé comme un karatéka exhale son cri d’attaque, qu’il puise jusqu’aux tréfonds de son être pour libérer l’énergie combative. Cela suffit pour repousser d’un seul coup la puissance de suggestion de la Lumière : elle quitta l’esprit de l’homme pour se déchirer, se fracasser en millions de paillettes, avec un claquement sec qui résonna comme un cri de douleur !
Débarrassé de la gangue lumineuse qui l’emprisonnait, Coquard ne fit qu’un bond vers la porte donnant sur la cage d’escalier, sans se préoccuper de l’incendie que les languettes de Lumière avaient, cette fois, réellement provoqué.
Il bloqua néanmoins devant les flammes l’obstacle temporaire et dérisoire de la porte. La Lumière était partout, toujours aussi fluide, verdâtre, pulsante, mais il n’en avait cure. Jomi… Jomi, là-haut, dans le grenier, devait être encore en train de s’enivrer de volupté dans les formes indéfinies du monstre lumineux… Le sauver ! Ridicule… Coquard aurait beaucoup mieux fait de s’enfuir dehors, dans la nuit. Mais alors, ce jaillissement volontaire d’énergie vitale eût été dépensé en pure perte…
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MessagePosté le: 24 Fév 2006, 10:19    Sujet du message: Répondre en citant

08 L'incendie.

À l’extérieur, les voisins avaient une nouvelle fois appelé les pompiers. Ils s’étaient habitués aux « lueurs vertes » car « les dingues de l’hôtel », comme certains les surnommaient, leur avaient parlé des jeux de lumière accompagnant désormais leurs spectacles et retransmis par la télévision. Mais, cette fois, c'était un authentique incendie !
Qui aurait pu en douter en voyant ces terrifiantes flammes, jaillies spontanément, tout comme si la grande bâtisse avait été édifiée sur un volcan brutalement réveillé ?
Bientôt, tout l’armada de circonstance fut rassemblée : les pompiers en tête, concurrencés par la police, les journalistes et la foule des curieux. Le sinistre grondait, hurlait eût-on dit. Certains reporters dotés d’une imagination trop féconde – ou peut-être, qui sait, d’une acuité sensorielle hors du commun – devaient même écrire plus tard que les flammes verdâtres – détail inexpliqué – « criaient de douleur ou de rage » !!!

09 La fin de JOMI.

Coquard, qui se traînait pour gravir les dernières marches menant au grenier, ne se souciait même pas d'être devenu une torche vivante : ses vêtements et même ses cheveux flambaient…
Soudain, il se trouva devant la porte du grenier, qui s’ouvrit toute grande.
Jomi apparut.
C'était trop tard : la Lumière était en lui.
L'être qui avait porté le nom et les traits physiques de Jomi saisit alors à bras-le-corps ce qui n'était plus qu’un cadavre embrasé. Puis, il bondit vers l’unique fenêtre du palier, qui explosa littéralement dès qu’il la toucha…
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MessagePosté le: 25 Fév 2006, 10:09    Sujet du message: Répondre en citant

10 Ultime vision.

Le fracas du verre et du bois brisé fit lever quelques têtes parmi les badauds.
– Attention ! cria-t-on. En voilà un qui saute !
– Il est tout en feu !
Le corps s’abattit au milieu d’un concert de cris affolés. Les corps plutôt, agglutinés et formant pour ainsi dire une masse compacte de chair incandescente…
… Le lendemain et les jours suivants, les journaux évoquèrent abondamment la fin tragique du Grand Hôtel des Arts : aucun des douze locataires, car JOMI accordait parfois l’hospitalité à des artistes itinérants, n'était sorti vivant du sinistre. On n'avait même identifié aucun corps.
Fallait-il en dire davantage ? Oui : il était nécessaire de citer le nombre des victimes, soldats du feu ou curieux imprudents surpris par l’effondrement imprévisible du bâtiment. Celui-ci s'était comme ramassé sur lui-même, au milieu d’un formidable jaillissement d’éclairs verdâtres… !
Par contre, rares furent les articles de presse qui ne traitèrent pas de visionnaires les quelques personnes ayant affirmé, en toute bonne foi, qu’elles avaient vu distinctement, après l’écroulement de l’hôtel, « un fantôme lumineux et verdâtre au milieu des ruines, qui aurait disparu dans les flammes et la fumée vertes, comme s’il s'était fondu en elles… »
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