Kolaps Seigneur du Forum


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Posté le: 16 Juin 2005, 08:59 Sujet du message: Le festival de la soupe à Lille |
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LILLE (AFP) - Soupe au cresson, miso, velouté de chicon... Une centaine de spécialités s'étalaient dimanche sur les tables installées dans le quartier populaire de Wazemmes à Lille, à l'occasion du festival international de la soupe, "un prétexte" inventé pour favoriser le lien social...
"Le principe, c'est une soupe = un sourire", explique Mickaël Berteloot, une louche à la main. Avec un ami, le jeune homme, qui reconnaît ne pas cuisiner de soupes habituellement, s'est décidé à concocter une recette à base de mimolette. "On s'est dit que c'était l'occasion de rencontrer des gens", explique-t-il. Comme lui, des dizaines de cuisiniers amateurs, particuliers ou membres d'associations, sont venus à Wazemmes, quartier métissé de la ville, avec marmites, chaudrons et verres en plastique proposer leur spécialité, pour cette 5e "Louche d'Or".
Gaëlle Claeys, qui fréquentait habituellement en "touriste" le festival, s'est décidée cette année à participer, en proposant une "soupe aphrodisiaque", à base de gingembre, bois bandé et d'oranges. "Il y a des gens que l'on croise tout le temps dans le quartier, cela nous donne l'occasion de se parler", explique la jeune femme.
Sous un auvent, des Italiens font goûter leur Passatelli - gros spaghetti en bouillon - qu'ils ont fait mijoter une partie de la nuit. Membres d'associations citoyennes, ils entendent importer l'idée du festival dans leur ville de Bologne.
"L'ambiance est fantastique. La soupe, c'est un prétexte pour voir d'autres personnes, créer du lien entre les gens. C'est un symbole", affirme Manuela, 29 ans.
Emilie Delage, de l'association organisatrice Attacafa, confirme, en soulignant que le festival, qui se veut "participatif" et générateur de "mélanges", est "à l'image du quartier, qui bouge tout le temps".
Habillée d'un kimono, Kaeko propose du miso, soupe japonaise traditionnelle, tandis qu'à ses côtés d'autres ont rivalisé d'imagination: soupe au cresson et à la poire, velouté à la rhubarbe et à la fraise, ou "soupe à tout".
Malgré le soleil de plomb, les badauds ne boudent pas leur plaisir. "C'est formidable, ici. J'ai goûté de la soupe marocaine, algérienne, tunisienne, j'ai voyagé partout sans quitter la région et dépenser un sou", confie malicieusement Marthe Besrumaux, 70 ans.
Preuve du succès du concept, la Louche d'Or, qui fut le premier festival du genre, a essaimé depuis dans de nombreuses villes d'Europe, comme Francfort, Cracovie et Madrid, et même au Guatemala. |
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